LE VIGNERON
Antoine Foucault a hérité d’un nom mais pas d’un domaine. Celui des frères Foucault porte la Loire très haut. Pour évacuer la pression, Antoine a mis la tête dans le cep. Six hectares solo en bio, ça remplie les journées, même celles qui devraient être chômées, et le soir, on dort comme un bébé. La clé du trousseau Foucault, c’était ça. Et puis l’héritage du physique, sec et nerveux, de papa. Jusqu’au nez, qui en dit long sur l’importance de la dégustation. Ici, on ouvre un bon millier de flacons à l’année. Le monde entier y passe. Visité, disséqué, argumenté. Mais la plus critiquée reste la cuvée du patron. Jamais content. Trop exigent. Nous, on a arrêté de l’écouter depuis dix ans.
LA BOUTEILLE
Le Collier. Antoine a misé sur le blanc. Les trois quarts du domaine se chauffent des bois du chenin « capable du meilleur comme du pire si on lui demande 200 hectolitres à l’hectare. » Antoine enlève un zéro et le replace au rang des plus grands. De Loire ou d’ailleurs. Dense mais tranchant, il prend au calcaire ce qui lui faut de nerf. Un petit air du propriétaire…
HORS CHAMP
Le temps. Dans les caves fraîches et sombres, le vin prend son temps. Le temps pour les fermentations de gagner en complexité avec les familles de levures qui se succèdent selon les températures. Puis le temps au vin de trouver sa place. Souvent deux ans. Parfois trois.
ECOSYTEME
Sylvain Dittière s’est acoquiné avec Pauline, la sœur d’Antoine, dès l’adolescence. Forcément, le virus vin est passé. Il a longtemps bourlingué. Le voilà installé. À Montreuil-Bellay, Tél. : 06 34 87 22 45
De 20 à 28€ (prix caviste)
Caroline et Antoine Foucault
Domaine du Collier
6, place du Collier
49 400 Chacé
02 41 52 69 22
domaineducollier@wanadoo.fr