Catherine et Pierre Breton, cabernets au vent

catb-okLES VIGNERONS
Les Breton n’ont pas de chapeau rond mais la tête bien vissée sur un joli carré de cabernet. Comme par hasard, on l’appelle ici « breton ». Il y en a tout autour de la maison. Mais son jus est dessous. Dans les caves de Bourgueil où plongent ses racines, on le mure pour des années. On sait que c’est ici qu’il tient le mieux, même de l’autre côté, dans le Chinonnais. C’est là qu’il faut descendre pour remonter le temps. Et comme dans les supermarchés coupés du soleil, on ne le voit pas tourner. On vient en prendre la vraie mesure. 91 qui a gelé. 90 au soleil exagéré. 89 plus mesuré… Et comme ça jusqu’à ce qu’on ait plus la mémoire des années, qu’il n’y ait plus même une personne vivante pour vous la raconter.

LA BOUTEILLE
Clos Sénéchal. Il faut quitter les premiers graviers autour de la maison (les Galichets) pour monter dans les argilo-calcaires de Sénéchal, avant la forêt. Là, à mi-pente, les cabernets sont en prise direct avec la pierre claire. Après quelques années de patience, de jolis tanins soyeux file une matière étoffée et crayeuse.

HORS CHAMP
Francs de pieds. Pierre suit la voix qu’a ouverte le grand voisin de Chinon, Charles Joguet. En 80, ce visionnaire s’était remis à planter le cabernet non greffé, sans le filtre du bois américain qui sauva le vignoble du phylloxéra. L’aventure est périlleuse (la bébette veille toujours) mais la boisson merveilleuse.

ECOSYSTEME
Pierre Gauthier a aussi renvoyé les sirènes du progrès sur leur rocher. Il a pris le parti bio en l’an 2000 de cet aire. Domaine du Bel Air à Benais. Tél. : 02 47 97 95 58

De 8 à 15,50 €
Catherine et Pierre Breton
Les Galichets
8, rue du Peu Muleau
37 140 Restigné
02 47 97 30 41
www.domainebreton.net