LE VIGNERON
Richard Leroy a bu, rebus, mâché, craché, disséqué des vins dont vous rêvez. À la capitale, il animait des dégustations huppées. Désormais, il a du mal à les digérer. « Quand je goûtais le petit doigt en l’air, c’était le Layon qui me plaisait. Le chenin est un cépage qui accroche la terre. Il saisit plus ses nuances que le chardonnay. C’est un raisin sans concession. Dans un chardonnay, tu sentiras toujours le vigneron, l’échelle de variation est plus étroite. » Il avait mis Joël Ménard au défi de lui trouver un grand terroir. Celui-là l’a coincé en 96. Bien vite, il a arrêté l’excès des liquoreux pour ne se consacrer qu’aux secs. Son étiquette n’a plus rien à prouver à celles dont vous rêviez.
LA BOUTEILLE
Montbenault. Cette fière colline vantée (et ventée) dans les vieux livres le fait jubiler. Il y passe ses journées et y revient parfois le soir, pour y boire. À peine deux hectares de petits arbres vert tendre sur un lit de cendres volcaniques roussies de fer. La rhyolite tient le vin et le porte loin. Montbenault subit souvent les aléas du temps (seulement trois barriques en 2008) mais il lui survit immanquablement.
HORS CHAMP
Le bortytis. Ce salvateur champignon fait concentrer les raisins dans les liquoreux. Richard n’en veut plus dans les secs et ne garde que les grains dorés. Le botrytis nuisait à la pureté du vin. Beaucoup l’ont désormais admis.
ECOSYSTEME
Bruno Rochard était à l’autre bout du village. Richard s’en est rapproché. Bruno a fait de grands pas. Domaine de Mirebeau. Tél. : 02 41 78 29 57
De 14 à 23 €
Sophie et Richard Leroy
52, Grande Rue
49 750 Rablay-sur Layon
02 41 78 51 84
sr.leroy@wanadoo.fr